Aller acheter une baguette de pain, s’inscrire à un cours de sport, déposer ses enfants à l’école, assister à une réunion… Ces actes peuvent sembler d’une banalité déconcertante. Pourtant, vivre « comme Monsieur et Madame Toutlemonde » n’est pas chose simple quand on est un brûlé. Le regard de l’autre et la peur du jugement incitent à s’isoler du monde extérieur. Mais avant de penser au reste du monde, ne faudrait-il pas commencer par faire la paix avec soi-même ?
Parce que l’estime de soi brise les tabous
Face à des inconnus, nombreux sont les « brûlés » à vouloir à tout prix éviter de parler de leur condition. Les interlocuteurs font semblant de ne pas voir mais leur regard gêné en dit long. Le malaise s’installe et la spontanéité des échanges n’est pas au rendez-vous. A l’inverse, parler très simplement et ouvertement de sa situation dédramatise les choses et crée un climat plus détendu.
L’objectif n’est bien sur pas d’arracher des larmes à votre interlocuteur mais d’essayer au contraire de lever les tabous en respectant votre condition et en l’assumant. Laissez-vous même totalement aller en utilisant l’humour ou l’auto-dérision, une belle façon de détendre l’atmosphère et d’instaurer un vrai dialogue.
Parce que s’accepter, c’est aussi se faire accepter par les autres
Interpréter négativement un regard et le fuir attire souvent l’attention, mais pas de la bonne manière.
Pour vous faire accepter, ne laissez ni la honte ni la gêne prendre le dessus. Quelqu’un vous fixe ? Offrez-lui votre plus grand sourire et vous obtiendrez très certainement le sien en retour. N’oubliez pas, être bien dans ses baskets malgré sa différence est une preuve de courage, qualité respectée et d’ailleurs très recherchée.
Parce que les parties « sociales » de votre corps parlent pour vous
Serrer une main, dénuder ses bras, porter des sandales ou sourire franchement… Il serait dommage de s’empêcher de vivre pour éviter d’affronter le regard des autres. Expressifs, les yeux, les mains et le sourire sont les chefs d’orchestre du corps. Puisqu’ils ont un vrai rôle à jouer dans vos relations à l’autre, ne les ranger pas dans la case des interdits.
Là encore, les assumer sera la première étape de votre réintégration. En maitrisant la communication verbale et non verbale, vous vous approprierez à nouveau les codes de cette indispensable vie en société.
Parce qu’une différence assumée devient une force
Si s’accepter est primordial pour se réinsérer dans la société, il ne faut pas hésiter à repenser les choses sous un nouvel angle. Ce que l’on considère communément comme un défaut est en réalité une opportunité de se démarquer, de ne pas se fondre dans la masse. Alors, au lieu de vous imaginer dans la peau d’un autre, assumez votre différence et essayez d’en faire quelque chose de positif.
Accepter son côté unique et apprendre à le valoriser, c’est un pas de géant vers la réintégration.
Et vous ? Quelles sont vos astuces pour accueillir plus sereinement le regard de l’autre ?